Chaque poisson a besoin d’un habitat (milieu de vie) qui répond à ses exigences spécifiques et qui lui permet de se nourrir, de s’abriter et de se reproduire. La qualité de l’eau, l’état du fond du plan d’eau et la communauté aquatique déterminent si ce plan d’eau constitue un habitat propice à une espèce donnée.
Les poissons, des indicateurs biologiques
La plupart des espèces de poissons sont des indicateurs de l’état de santé d’un plan d’eau puisque ces espèces possèdent un certain niveau de tolérance à la qualité de l’eau. En effet, certaines espèces sont incapables de survivre ou de se reproduire dans des milieux où l’eau est chaude ou dont le fond est vaseux. Cependant, d’autres espèces sont bien adaptées pour vivre dans ces milieux riches en nutriments.
Ainsi, la présence d’espèces intolérantes dans un lac ou un cours d’eau indique que l’eau qui s’y trouve est de bonne qualité. Par exemple, avoir des ombles de fontaine dans son ruisseau est un signe que ce cours d’eau est en bon état et que les activités dans le bassin versant perturbent peu son intégrité. À l’inverse, la disparition d’une espèce intolérante peut signifier que certaines activités riveraines, forestières, agricoles ou urbaines apportent des sédiments et des nutriments qui dégradent son habitat ou son lieu de reproduction.
Caractéristiques
Exemples d’espèces
intolérantes
Conditions de vie très strictes : eau fraîche, claire et bien oxygénée
intermédiaires
tolérantes
Les frayères
Une frayère correspond à un site adéquat pour que les animaux aquatiques puissent y déposer leurs œufs. Quoique les caractéristiques optimales d’une frayère varient d’une espèce à l’autre, ces sites se divisent globalement en deux types :
1. Frayère de roches et de gravier
- Fond minéral composé de blocs, de galets ou de gravier, libre de sédiments fins (vase).
- Protection des œufs contre les courants et les prédateurs.
- Oxygénation des œufs assurée par la circulation de l’eau entre les éléments rocheux (dans les interstices).
2. Frayère de matière organique
- Fond de végétation aquatique et sédiments fins
- Support et cachette des œufs assurés par la végétation
- Eau chaude et faible oxygénation des œufs
Le saviez-vous?
Menaces pour l’environnement du poisson
1. La sédimentation
L’érosion des sols du bassin versant apporte des sédiments fins qui entravent la survie de plusieurs espèces de poissons et dégradent la qualité des frayères.
- Les sédiments peuvent obstruer les branchies des poissons et augmentent leur sensibilité aux maladies.
- Lorsqu’ils se déposent sur les frayères, les sédiments bloquent les interstices entre les éléments du substrat grossier, étouffant ainsi les œufs et les alevins. Par exemple, le taux d’émergence des alevins d’une espèce intolérante est pratiquement nul dans une frayère composée à 50 % de sédiments fins.
Pour en savoir plus sur les sédiments, consultez notre fiche informative sur le sujet.
2. L’eutrophisation prématurée
Lorsqu’un plan d’eau subit une eutrophisation prématurée, l’habitat des poissons s’en trouve modifié rapidement. En effet, les apports de nutriments et de sédiments génèrent des changements qui perturbent à la fois les propriétés physico-chimiques de l’eau, l’état du fond ainsi que la communauté aquatique en place.
- L’habitat des espèces intolérantes se dégrade, ce qui va finir par avoir des conséquences négatives sur leur population, jusqu’à leur disparition potentielle du plan d’eau. Pas d’habitat, pas de poisson !
- Dans ces conditions, les espèces tolérantes sont avantagées, et leur population peut devenir de plus en plus importante.
Schéma : Les étapes clés du processus d’eutrophisation des lacs
Pour tout savoir sur le mécanisme qui mène au vieillissement des lacs, consultez notre article vulgarisé : L’eutrophiastion, comment ça marche?
Les espèces de poissons typiques au Québec
Voici une brève description de l’habitat, du site de reproduction et de la tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau typique des principaux poissons retrouvés au Québec.
Attention, certaines de ces espèces sont considérées comme exotiques et envahissantes! Pour plus d’informations, consultez notre fiche informative à ce sujet :
A
Habitat
Les achigans à grande bouche préfèrent les eaux chaudes des petits lacs, dans les baies peu profondes des grands lacs et parfois dans les grandes rivières à courant faible. Les habitats utilisés sont habituellement sur des fonds mous avec des souches et une végétation dense de plantes émergentes et submergées, particulièrement les nénuphars. Les achigans à grande bouche résistent à des températures plus élevées que l’achigan à petite bouche.
La période de Frai se déroule en juin et en juillet lorsque l’eau atteint une température de 16,7 à 18,3 °C. Ils préfèrent les substrats mous comme de la vase et du sable parmi la végétation dense à une profondeur entre 30 et 122 cm d’eau.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Élevée
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
Habitat
Les achigans à petite bouche habitent les zones rocailleuses et peu profondes des lacs et rivières aux eaux claires en début d’été et se retirent ordinairement en profondeur durant les chaleurs de l’été. Les températures d’eau recherchées par l’espèce se situent entre 20,3 et 21,3 °C en été.
La période de frai a lieu lorsque la température de l’eau atteint 16,1 à 18,3 °C entre la mi-mai et la mi-juillet. Se déroule dans 61 à 610 cm d’eau, sur un fond de roches, de gravier ou de sable habituellement protégé par des roches, billots ou plus rarement une végétation dense.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Moyennement élevée
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
Habitat
Les anguilles d’Amérique peuvent être retrouvées dans divers habitats aquatiques, des eaux salées ou saumâtres aux rivières d’eau douce profondément dans les terres, en passant par les lacs de tailles variables.
Après une longue migration hors des eaux douces, la période de reproduction se déroule dans la mer des Sargasses, à l’est des îles des Bermudes. Les jeunes anguilles ne reviennent en eaux douces que plusieurs mois après leur éclosion, et n’effectueront leur première période de reproduction qu’entre 6 et 20 ans selon le sexe.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Moyennement élevée
À noter : Cette espèce est désignée comme « menacée » par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Cette situation est liée à l’altération de son habitat, la présence de barrages et turbines et la surpêche.
En savoir plus : Site Web du Gouvernement du Canada
B
Habitat
Les barbottes brunes habitent les eaux peu profondes et chaudes des lacs et des étangs, avec ou sans végétation. Également dans les rivières à eaux lentes. Elles peuvent survivre en hiver à des concentrations en oxygène de 0,2 mg/l et peuvent résister à des températures allant jusqu’à 36,1 °C.
La période de frai a lieu en mai et juin lorsque la température atteint 21,1 °C autour des rives des lacs, dans les baies et à l’embouchure des ruisseaux.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Très élevée
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
Habitat
Les barets sont retrouvés dans les eaux douces tièdes, ou bien dans les eaux saumâtres, à l’embouchure des rivières.
La période de frai se déroule du printemps à l’été dans les eaux douces peu profondes. Les œufs se fixent aux substrats et végétaux aquatiques alentour.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Élevée
En savoir plus : Site Web du Gouvernement du Nouveau-Brunswick
© rkluzco – Licence CC BY-NC
Habitat
Les brochets maillés habitent les eaux relativement chaudes des marais, étangs et cours d’eau lents riches. Ils préfèrent les secteurs peu profonds possédant une végétation abondante.
La reproduction se déroule au printemps dans les herbiers des eaux peu profondes (marais, rives inondées, baies des lacs et rivières au courant lent).
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Élevée
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
C
Habitat
Les carpes communes sont retrouvées dans les rivières calmes et lacs chauds. Elles préfèrent particulièrement les eaux troubles et les milieux à forte sédimentation et abondants en végétation.
La reproduction a lieu au printemps dans les eaux peu profondes riches en végétation, avec ou sans courant.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Très élevée
À noter : Cette espèce est originaire d’Asie et est classée comme espèce exotique envahissante au Québec.
En savoir plus : Site Web de Pêches et Océans Canada
Habitat
Les crapets de roche habitent les zones rocheuses et peu profondes des lacs ou zones chaudes et calmes des cours d’eau à végétation dense.
La période de frai a lieu en juin et au début juillet lorsque la température de l’eau atteint 15 à 20 °C sur un fond graveleux ou d’autres, car les mâles balaient la surface juste assez pour exposer un fond propre et dur.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Moyennement élevée
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
Habitat
Les crapets-soleils se retrouvent dans les petits lacs ou les zones herbeuses et peu profondes des lacs plus grands et des cours d’eau à faible courant. Ils résistent à des températures allant jusqu’à 30,2 °C.
La période de frai a lieu en juin lorsque la température de l’eau atteint 20 °C et peut se poursuivre jusqu’au début août à des températures atteignant les 27,9 °C sur des substrats de vase, de sable, de gravier ou de pierre. Les mâles nettoient la surface juste assez pour exposer un fond propre et dur.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Élevée
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
D
Habitat
Les dorés jaunes se retrouvent dans les eaux peu profondes (moins de 15 m) des lacs et des grandes rivières. Préfèrent une température entre 13 et 21 °C. Très sensibles à la lumière, les dorés préfèrent des eaux sombres dont la profondeur au disque de Secchi est de l’ordre de 1 à 2 m sinon, ils ne seront actifs qu’à la tombée du jour et la nuit.
La période de frai a lieu entre le début avril et la fin juin, préférablement sur des fonds propres rocheux et de gros graviers situés en eaux courantes, peu profondes et bien oxygénées. Les dorés jaunes peuvent aussi frayer en lac sur des berges exposées au vent et ayant un substrat rocheux ou de gros graviers de moins d’un mètre d’eau.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Moyenne
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
E
Habitat
Les esturgeons jaunes habitent les grands lacs et rivières, le plus souvent à moins de 10 m de profondeur. Ils recherchent les fonds vaseux, sablonneux, argileux, ou encore composés de gravier et de vase. Ils peuvent être retrouvés en eaux saumâtres.
La période de frai a lieu au printemps, dans les rivières ayant un fond de gravier et un courant rapide. Les adultes participent à leur première reproduction entre leur 8e et 32e année selon leur sexe.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau
Moyennement faible. Les adultes semblent supporter l’eutrophisation, mais leur reproduction sur des fonds de graviers et de roches rend l’espèce moins tolérante.
À noter : Cette espèce est désignée comme « menacée » au Québec par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Cette situation est liée à la détérioration de leurs sites de reproduction, la pollution de l’eau et la pêche commerciale.
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
G
Habitat
Ils se retrouvent généralement dans les eaux peu profondes et à végétation dense des rivières lentes ou des baies chaudes des lacs. Ils se déplacent parfois dans les zones plus profondes pendant les chaleurs estivales.
La période de frai se déroule en avril et en mai, dans les zones peu profondes, dans les endroits inondés à végétation dense des rivières ainsi que dans les baies des lacs.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Élevée
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
Habitat
Le grand corégone est une espèce typique d’eau froide qui réside sous la thermocline en été, sauf dans les lacs du nord où la température reste relativement froide tout au long de l’été.
La période de frai a lieu en automne dans des eaux de moins de 7,6 m de profondeur sur un fond dur ou rocailleux, mais parfois sur un fond de sable.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Très faible
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
L
© Ernest Keeley – Licence CC BY-NC
Habitat
Les lottes se retrouvent dans les grands cours d’eau et lacs aux eaux claires et froides, souvent sous la thermocline en été. Elles peuvent aussi être aperçues dans des zones moins profondes à fond sableux ou rocheux quand celles-ci sont proches d’habitats plus grands.
La reproduction se déroule sur les substrats graveleux ou sablonneux des eaux peu profondes, en hiver.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Faible
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
M
Habitat
Les maskinongés se retrouvent généralement en eaux peu profondes à végétation dense des rivières lentes, baies chaudes et herbeuses des lacs. Ils se déplacent parfois dans les zones plus profondes pendant les chaleurs estivales.
La période de frai se déroule de la fin avril au début juin, légèrement après le grand brochet, dans les zones peu profondes, dans les endroits inondés à végétation dense des rivières ainsi que dans les baies des lacs.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Élevée
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
© perca31 – Licence CC BY-NC
Habitat
Les meuniers noirs habitent ordinairement les lacs et les baies chauds peu profonds et les tributaires des grands lacs. Ils se retrouvent dans les eaux avec ou sans courant ayant un substrat pouvant être autant vaseux que rocheux.
La période de frai a lieu en mai jusqu’au début juin dans de petits cours d’eau graveleux ayant un courant modéré à rapide ou sur la rive des lacs.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Élevée
En savoir plus : Site Web de Pêches et Océans Canada
© dexternienhaus – Licence CC BY-NC
Nom latin : Catostomus catostomus
Habitat
Les meuniers rouges préfèrentles lacs clairs, profonds et ayant des eaux froides. Cette espèce reste cependant relativement tolérante, et peut être retrouvée dans des milieux légèrement plus eutrophes. Ils peuvent aussi être aperçus dans les cours d’eau tributaires.
Site de reproduction
La période de frai se déroule au printemps, juste après la fonte des glaces. Les meuniers noirs recherchent des ruisseaux, des petites rivières tributaires voire des lacs ayant un fond préférablement graveleux, où ils laisseront leurs œufs au pied d’un obstacle infranchissable ou dans une fosse.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Moyennement élevée
O
Habitat
Certaines populations d’ombles chevaliers vivent dans les eaux saumâtres ou salées des côtes, estuaires et rivières. D’autres sont retrouvées dans les eaux douces et froides des lacs profonds.
La période de frai se déroule en automne et au début de l’hiver selon la localisation. Elle a lieu en eau douce, sur des hauts fonds de graviers.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Faible
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
Habitat
Les ombles de fontaine habitent les cours d’eau et les lacs d’eau fraîche, claire et bien oxygénée. Ils recherchent une eau dont la température est inférieure à 20 °C en période estivale.
La période de frai a lieu entre octobre et décembre en Estrie sur les fonds graveleux à la tête des rivières. Parfois, le frai peut avoir lieu sur les hauts fonds graveleux des lacs, où il y a des remontées d’eau de source et un courant modéré.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Faible, espèce servant d’indicateur de la qualité de l’eau
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
P
© codyjcromer – Licence CC BY-NC
Habitat
Les perchaudes recherchent les endroits dégagés des grands lacs, étangs, rivières à faible courant, aux eaux claires parsemées de végétation aquatique.
La période de frai a lieu entre la mi-avril et le début mai dans des eaux peu profondes pourvues de végétation, de racines ou de branches submergées.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Élevée
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
S
Habitat
Certaines populations de saumons atlantiques vivent dans les eaux saumâtres ou salées de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent, ainsi que dans l’océan Atlantique. Ils retournent dans les eaux douces pour la période de reproduction seulement. D’autres populations sont retrouvées spécifiquement en eau douce dans les grands lacs, et sont appelées Ouananiches.
La période de frai se déroule en automne dans les eaux douces courantes et peu profondes, sur des fonds de graviers et cailloux. Les jeunes saumons vont demeurer dans leur rivière natale plusieurs années avant de rejoindre les eaux salées, pour les populations ne restant pas dans les lacs.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Faible
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
T
Habitat
Les tanches préfèrent les eaux calmes à stagnantes des lacs et marais, envahies par la végétation et possédant un fond vaseux.
La période de frai a lieu dans les eaux tièdes peu profondes, au milieu de la végétation sur laquelle les œufs adhéreront.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Très élevée
À noter : Cette espèce est originaire d’Europe et d’Asie et est classée comme espèce exotique envahissante au Québec.
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
© sppoulos – Licence CC BY-NC
Habitat
Les touladis habitent durant l’été les eaux froides et bien oxygénées sous la thermocline. La thermocline se situe sous 12 à 18 m de profondeur des lacs profonds au sud de son aire de répartition. Ils préfèrent des températures d’environ 10 °C, mais peuvent s’aventurer à l’occasion au-dessus de la thermocline en dépit des températures élevées.
La période de frai a lieu sur les fonds rocheux ou caillouteux des lacs à des profondeurs de 0,5 à 10 m, mais qui peuvent atteindre les 50 m. Le frai a lieu surtout en octobre et aussi tard qu’en novembre dans le sud du Québec.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Très faible
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
Habitat
Les truites arc-en-ciel habitent les endroits peu profonds des rivières à courant modéré et ayant un fond de gravier dont la température est d’environ 21 °C en été. Elles se retrouvent aussi dans les lacs de profondeur moyenne à grande. Elles peuvent survivre dans les lacs où les eaux de surface dépassent de beaucoup 21 °C durant de longues périodes, pourvu qu’il y ait des endroits frais et bien oxygénés où elles peuvent se retirer.
La période de frai a lieu au printemps, à la mi-avril jusqu’à la fin de juin lorsque la température de l’eau se situe entre 10 et 15,5 °C. Le frai se déroule dans les cours d’eau ayant des courants rapides à fond de gravier, mais également en lac près des tributaires ou des émissaires.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Moyenne
À noter : Cette espèce n’est pas Indigène au Québec, mais elle a été ensemencée dans plusieurs plans d’eau. Elle n’est pas considérée comme envahissante.
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
Habitat
Les truites brunes occupent généralement les mêmes habitats que l’omble de fontaine et lui font concurrence, mais elles peuvent cependant supporter des températures légèrement plus élevées. La température optimale pour son habitat se situe entre 18,3 et 23,9 °C.
La période de frai débute tard à l’automne après la période de reproduction de l’omble de fontaine sur les fonds graveleux à la tête des rivières.
Tolérance à l’eutrophisation du plan d’eau : Moyennement faible
À noter : Cette espèce a été introduite au Québec, et est originaire d’Europe. Elle n’est pas considérée comme envahissante.
En savoir plus : Site Web du MELCCFP
Ressources supplémentaires
Vous souhaitez en apprendre davantage sur l’eutrophisation? Consultez notre fiche informative!
Vous souhaitez préserver la qualité de l’eau de votre lac pour favoriser les populations de poissons qui y vivent? Il faut travailler en amont! Consultez notre guide Protection des lacs – Guide d’évaluation des actions à instaurer dans le bassin versant.
Cette fiche informative est disponible en format PDF imprimable, seulement pour les membres de notre coopérative. Déposez une demande pour y avoir accès!
Le RAPPEL peut vous aider à inventorier les espèces de poissons présentes dans votre plan d’eau, à identifier les sources de pollution possible et à définir des recommandations pour protéger leur habitat.
Références
Desroches, J.-F. et Picard, I. (2013). Poissons d’eau douce du Québec et des Maritimes. QUINTIN MICHEL. ISBN 9782894356258
Gouvernement du Canada (2022). Loi sur les espèces en péril – Annexe 1. Canada.ca. [En ligne : https://laws.justice.gc.ca/fra/lois/S-15.3/page-1.html]