Retour sur le Colloque sur l’eau 2024 : réflexions et engagements

Le RAPPEL a tenu son événement phare, le Colloque sur l’eau 2024, les 4 et 5 avril derniers. Encore une fois, l’événement virtuel a su rassembler une multitude d’acteurs engagés dans la protection et la gestion responsable des ressources hydriques québécoises. Voici un résumé des deux journées riches en échanges, en savoirs et en engagements concrets qui ont rassemblé plus de 400 personnes.

Jour 1 – Enjeux d’aujourd’hui

La première journée du colloque, le 4 avril, a été marquée par une série de conférences passionnantes abordant les défis actuels liés aux écosystèmes d’eau douce.

Le sujet de l’impact des changements climatiques sur les lacs a parti le bal grâce à la présentation de Cindy Paquette postdoctorante à l’UQAM. L’intervention offrait un aperçu crucial des défis environnementaux auxquels les communautés québécoises seront confrontées. Certes, cette présentation sonnait l’alarme, mais elle suggérait des pistes de réponses pour l’avenir et donnait une motivation concrète aux acteurs de l’eau pour continuer leur précieux travail.

Par la suite, des conférences étaient offertes en simultané, ce qui a permis d’explorer divers sujets, allant des mythes et réalités entourant les installations septiques, présentés par Christopher Jean, vice-président conception et cofondateur chez Soluo, à la vulnérabilité des lacs à la moule zébrée et aux moules d’eau douce, des sujets abordés par Mélissa Laniel du RAPPEL et Annie Paquet, technicienne principale de la faune au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).

Toujours en simultané, les débordements d’eaux usées et la gestion des espèces fauniques envahissantes ont également été au centre des apprentissages avec des présentations respectives de Gabriel Cliche, conseiller en valorisation de données et qualité de l’eau à la Fondation Rivières, et Jesica Goldsmith, biologiste dans l’équipe des espèces aquatiques envahissantes au MELCCFP.

La journée s’est conclue sur une réflexion critique de Sylvain Jutras, professeur titulaire à la faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval, sur l’impact de la foresterie sur la qualité de l’eau au Québec. Cet orateur hors pair et sa présentation vulgarisée ont retenu l’attention de l’audience qui est restée captivée jusqu’à la toute fin.

Jour 2 – Passage à l’action

Le deuxième jour du colloque a été consacré à la présentation de pistes de solution et à l’engagement concret en faveur de la protection de l’eau.

Une session informative sur la navigation et le respect des règlements a été présentée par le Bureau de la sécurité nautique de Transports Canada. Ensuite, une période de questions considérable était prévue à l’horaire afin de permettre aux participants et participantes d’adresser leurs questionnements.

Pour continuer sur cette belle lancée, Pascale Biron, professeure au département de géographie, urbanisme et environnement de l’Université Concordia, a partagé des savoirs sur la gestion des cours d’eau réalisée en respect des espaces de liberté afin de favoriser leur résilience. Le tout fut suivi d’une étude de cas fascinante sur la rivière Bulstrode, présentée Rémi Magnan Gaudreau, directeur général à COPERNIC et Karine Labelle, coordonnatrice à la conservation chez Nature-Avenir. Cette section de la journée a pu démontrer concrètement comment l’approche « des petits pas » finit par être gagnante sur le long terme dans la protection des milieux naturels.

Enfin, un panel dynamique, réunissant des experts de divers horizons, a clôturé l’événement en soulignant le rôle crucial des associations de protection de lac. Les défis propres à ces organisations et des pistes de solution pour favoriser la mobilisation de leur communauté ont été abordés à travers les interventions d’Alain Meunier, conseiller recherche et développement chez Communagir, Amélie Gauthier, intervenante chez Éco-Motion, Mélissa Laniel, coordonnatrice de l’équipe de limnologie et des services associatifs du RAPPEL et Michèle Lacoste, présidente du Regroupement des lacs et des cours d’eau de Sainte-Marguerite-Estérel (RDL). Ce panel a aussi été l’occasion pour de nombreuses associations de partager leurs idées et leurs bons coups pour favoriser la mobilisation des communautés.

Conclusion et perspectives

Le succès du Colloque sur l’eau 2024 témoigne de l’importance accordée à la préservation des ressources hydriques au Québec. Avec plus de 400 participants malgré les pannes électriques ayant sévi dans la province durant la première journée, cet événement virtuel a su rallier, mobiliser et inspirer. C’est maintenant un rendez-vous annuel à ne pas manquer!

L’équipe du RAPPEL tient une fois de plus à exprimer son immense gratitude envers les personnes participantes pour leur contribution, les conférenciers et conférencières pour leur temps et leur partage, et tous les membres du personnel du RAPPEL qui contribuent chacun à leur façon à la réussite de l’événement.

Les présentations visuelles sont maintenant disponibles sur le site Web du RAPPEL, offrant une opportunité continue d’apprentissage et de partage. De plus, l’assemblée générale annuelle du RAPPEL, prévue pour le 24 mai 2024, promet d’être une autre occasion de célébrer les réalisations et de renforcer les liens au sein de la communauté engagée pour la protection de l’eau.

Ensemble, nous continuons à avancer vers de meilleures pratiques pour la protection de notre précieuse ressource, l’eau.

Un grand merci à tous les participants pour leur contribution et leur engagement. Ensemble, nous façonnons un avenir plus vert… et plus bleu!