En 2021, Abrinord et la firme Habitat ont mené à terme un projet qui visait à évaluer la valeur économique des milieux naturels du territoire de l’Organisme de bassin versant de la rivière du Nord. Ces milieux participent à la régulation du climat en stockant et séquestrant du carbone, au contrôle de l’érosion et des polluants, à l’atténuation des inondations et au maintien des habitats pour la biodiversité. Ils ont une valeur économique totale estimée à 522,7 millions de dollars par année. Cette présentation mettra en lumière les principaux résultats de l’étude ainsi que les recommandations afin de protéger les milieux naturels et les impressionnants services qu’ils rendent. 

Cynthia Gagnière, coordonnatrice, Abrinord 

Cynthia est diplômée d’un baccalauréat en géographie environnementale de l’Université de Montréal et d’une maîtrise en géographie à l’Université du Québec à Montréal, profil aménagement du territoire et système d’information géographique. Elle s’investit pleinement depuis plusieurs années à la gestion intégrée de l’eau ainsi qu’à la protection des milieux naturels et hydriques du bassin versant de la rivière du Nord depuis 2019. Ses principaux dossiers sont le plan directeur de l’eau, l’eau potable, les eaux souterraines, les inondations, la géomatique et le développement et la coordination de projets. 

Les milieux humides de bord de lac sont des écosystèmes qui souffrent de leur emplacement mitoyen! Situés entre les lacs et les forêts, ils tombent souvent dans la craque de divan des écologistes et sont généralement peu étudiés. Pourtant, ces systèmes, riches et hautement diversifiés, ont une grande importance écologique. Dans cette conférence, nous discuterons de ce qui les différencie des autres types de milieux humides. Leur écologie, leurs fonctions et services écologiques seront d’abord présentés, puis les menaces auxquels ils font face, ainsi que les enjeux liés à leur conservation et à leur protection seront abordés. 

Audréanne Loiselle, doctorante en sciences biologiques à l’Université de Montréal

Audréanne Loiselle est étudiante au doctorat en sciences biologiques à l’Université de Montréal, et les milieux humides sont au cœur de ses intérêts de recherche. Elle s’intéresse notamment à leur biodiversité, leurs fonctions et services écologiques, leur conservation et aux impacts humains qu’ils subissent. Ces présents travaux ont pour principal objectif d’améliorer notre compréhension des fonctions et services rendus par différents types de milieux humides de bord de lac, et de comprendre comment ils répondront aux changements climatiques et aux changements d’utilisation du territoire. Audréanne se passionne également pour la communication scientifique sous toutes ses formes et partage son amour pour les milieux humides sur les réseaux, dans des congrès, dans l’enseignement universitaire et auprès du grand public. 

Afin de préserver la santé des lacs et cours d’eau, leur présence sur un territoire devrait en influencer sa gestion. Un travail collaboratif entre les différents acteurs du bassin versant est ainsi vital pour permettre un aménagement durable du territoire. Lors d’une discussion, Jean-François Vachon, urbaniste, et Simon Lajeunesse, directeur au service de planification du territoire de la MRC de la Haute Yamaska, aborderont différents enjeux qui concernent les municipalités, organismes et citoyens. 

Jean-François L. Vachon, urbaniste

Jean-François L. Vachon possède près de 20 années de pratique en environnement et en urbanisme au cours desquelles il a réalisé plusieurs projets auprès de municipalités canadiennes et à l’étranger. Il est président de JFLV consultants, une firme d’experts-conseils spécialisée en habitation, conservation des milieux naturels et décarbonation des municipalités. Depuis 2014, Jean-François enseigne à la maîtrise en environnement de l’Université de Sherbrooke sur les collectivités viables, ce qui lui permet de rester informé sur les nouvelles tendances, tout en partageant sa passion avec la relève. Il est un professionnel reconnu pour sa vision globale en développement durable et sa capacité à assurer une collaboration entre les intervenants pour cheminer vers une vision concertée de l’aménagement du territoire. Il est membre de l’Ordre des urbanistes du Québec en plus de faire partie de la première vague de professionnels certifiés LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) depuis 2009.

Mélanie Pelletier, avocate

Mélanie Pelletier est titulaire d’un baccalauréat en droit de l’Université de Sherbrooke et est membre du Barreau du Québec depuis 2002. De 2002 à 2018, elle a été avocate et associée dans des cabinets d’avocats pratiquant particulièrement le droit de l’environnement, le droit municipal et de la construction. Depuis 2018, elle est à d’une ville où elle agit à titre d’avocate et de greffière adjointe.

Elle intervient dans plusieurs dossiers, dont ceux de l’aménagement, de l’urbanisme et de la protection du territoire agricole, de l’application des lois environnementales, de l’éthique et de la déontologie, du domaine de la construction. Elle offre un service-conseil, révise et interprète des contrats et des devis d’appel d’offres et représente de son employeur devant tous les tribunaux judiciaires et administratifs. 

En 2018, elle s’est jointe au RAPPEL en tant qu’administratrice.

Simon Lajeunesse, directeur au service de planification du territoire de la MRC de la Haute Yamaska

Titulaire d’un baccalauréat en biologie et d’une maîtrise en sciences de l’environnement, Simon Lajeunesse est directeur du service de la Planification du territoire à la MRC de La Haute-Yamaska depuis 2021. Il a auparavant œuvré 16 ans comme coordonnateur à la gestion de l’eau à la MRC Brome-Missisquoi, où il a notamment contribué à la mise en place du cadre réglementaire sur la gestion des eaux de surface et du contrôle de l’érosion et à de nombreux projets en protection des milieux hydriques.

La capacité de support est la pression maximale qui peut être exercée sur un écosystème sans porter atteinte à son intégrité. Puisque l’eutrophisation est le principal problème affectant les lacs et que le phosphore est l’élément nutritif limitant, l’opérationnalisation de la capacité de support est axée sur cette problématique. Elle comporte deux défis scientifiques, soit de définir un objectif de protection spécifique à chaque lac et d’établir une concentration cible avec une charge admissible correspondante. Sa mise en œuvre représente des défis de gestion importants en ce qui regarde l’aménagement des activités humaines.  

Louis Roy, biologiste expert au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCF), Direction de la qualité des milieux aquatiques et Direction générale du suivi de l’état de l’environnement 

Louis Roy est détenteur d’un baccalauréat en gestion des ressources renouvelables, avec une spécialisation en biologie de la faune, et d’une maîtrise en sciences de l’environnement, avec une spécialisation en écologie aquatique. Il a travaillé en gestion de la faune aquatique de 1983 à 1992. Il a occupé entre 1992 et 2003 différentes fonctions reliées à l’évaluation et au suivi de l’état des milieux aquatiques au sein du ministère de l’environnement du Québec. Il agit depuis 2004 comme biologiste expert dans l’équipe du suivi et de l’évaluation de l’état des lacs, dont il a été coordonnateur jusqu’à récemment.

Description de la conférence

Le Réseau de surveillance volontaire des lacs (RSVL) est la principale source d’information sur l’état des lacs au Québec. Il est axé sur le suivi à long terme de l’eutrophisation. Basé sur une étroite collaboration entre le Ministère, les acteurs locaux et le milieu universitaire,le RSVL repose avant tout sur l’implication citoyenne et sur le transfert de savoir-faire et de connaissances dans les communautés. Cette conférence vous dira : Où en est le RSVL après presque 20 ans d’existence? Quels sont les principaux défis à relever? Quelles sont les perspectives d’avenir?

Adopte un Lac est un projet de science participative qui encourage la surveillance axée sur les floraisons des cyanobactéries dans les lacs. Combinant des analyses faites in situ par des volontaires et des analyses faites en laboratoire pour les nutriments, cyanotoxines et génomique nous allons présenter un tableau du programme entre 2018 et 2021. Les données font ressortir des sites affectés qui pourront être utilisés pour faire avancer les travaux de recherche sur la problématique des cyanobactéries.

Manon Ouellet, coordonnatrice de l’équipe du suivi et de l’évaluation de l’état des lacs au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP)

Manon Ouellet travaille au Ministère de l’environnement depuis 30 ans et œuvre au réseau de surveillance volontaire des lacs (RSVL) depuis le tout début. Elle a contribué à la mise sur pied du réseau et a coordonné les opérations et le service à la clientèle pendant 15 ans. Elle a le RSVL tatoué sur le cœur et est un témoin attentif de son évolution. Elle coordonne actuellement l’équipe d’analystes responsables du suivi et de l’évaluation de l’état des lacs dont l’expertise est mise au service des volontaires du RSVL pour améliorer les connaissances sur les lacs dans le but de mieux les protéger.

Dana F. Simon, coordonnatrice de recherche à l’Université de Montréal 

Dana F. Simon en tant que gestionnaire de projet a dirigé avec succès un projet de recherche sur les cyanobactéries à l’Université de Montréal. Depuis 2018, elle est responsable scientifique du programme de science citoyenne Adopte un Lac. Elle détient une formation postdoctorale sur les biocapteurs métalliques dans les algues de l’UdeM, un doctorat en sciences de l’environnement de l’Université de Genève (Suisse) et une maitrise en sciences biologies obtenue à l’université Concordia. Mme Simon possède plus de 12 ans d’expérience en recherche appliquée et plus de sept ans en gestion de programmes. Depuis 2020, elle détient sa certification Professionnel(le) en gestion de projet (PMP®). 

Cette conférence fera un tour d’horizon de l’utilisation des macroinvertébrés benthiques pour évaluer l’état de santé des cours d’eau. Ce sera la découverte de petits organismes peu connus vivant au fond des cours d’eau et des lacs, communément appelé benthos. Qui sont-ils? Pourquoi s’intéresse-t-on à eux? Les travaux réalisés avec cet indicateur biologique au MELCCFP seront présentés par Lyne Pelletier.  

SurVol Benthos est un programme de surveillance volontaire de la santé des petits cours d’eau géré par le Groupe d’éducation et d’écosurveillance de l’eau (G3E) et utilisant les macroinvertébrés benthiques comme indicateur biologique. La démarche du programme ainsi que quelques exemples concrets d’utilisation des données seront présentées par Alexandra Gélinas, la coordonnatrice du programme. 

Lyne Pelletier, biologiste au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP)

Lyne détient une maîtrise en Science de l’Environnement de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Depuis plus 25 ans, elle se spécialise dans le suivi des écosystèmes aquatiques avec l’aide d’indicateurs biologiques à la Direction de la qualité des milieux aquatiques (DQMA) du MELCCFP. À partir de 2003, elle s’est concentrée exclusivement sur les macroinvertébrés benthiques comme indicateurs de santé des cours d’eau. Elle coordonne depuis 2010 le réseau de suivi du benthos des cours d’eau (RSBenthos) du MELCCFP. Elle collabore depuis 2003 avec le Groupe d’éducation et d’écosurveillance de l’eau en partageant son expertise sur les macroinvertébrés benthiques et leur utilisation pour le suivi volontaire des cours d’eau. 

Alexandra Gélinas, coordonnatrice SurVol Benthos, Groupe d’éducation et d’écosurveillance de l’eau (G3E) 

Alexandra possède un baccalauréat en biologie et une maîtrise en biogéosciences de l’environnement de l’Université Laval. Ses études et son expérience dans les domaines de la biologie, de la géomatique, de la géologie, de la géographie et de l’agroécologie lui permettent d’avoir une vue d’ensemble des écosystèmes et des processus qui les composent. Elle a pris les rênes du programme SurVol Benthos au G3E en 2020. Alexandra se passionne particulièrement par le contact humain relié à la coordination du projet, ainsi que par le monde fascinant des macroinvertébrés benthiques et de leur écologie. Elle est d’ailleurs la personne-ressource au G3E en ce qui concerne les macroinvertébrés benthiques.  

L’éradication complète du myriophylle à épis est utopique, mais la plante peut être contrôlée afin de maintenir ses populations à un niveau acceptable et ainsi récupérer les usages des plans d’eau. C’est d’ailleurs l’approche sur laquelle le RAPPEL travaille depuis 2010. Dans cette conférence, Jean-François brossera un portrait des actions menées dans les dernières années. Il soulignera les leçons que nous avons tirées des réussites et des défis rencontrés au fil des projets sur différents lacs québécois et des échanges avec le milieu de la recherche. 

Jean-François Martel, directeur général du RAPPEL

Titulaire d’une maîtrise en sciences de l’eau, Jean-François Martel cumule plus de 14 ans d’expérience en gestion de l’eau. Son cheminement professionnel lui a permis d’acquérir des connaissances multidisciplinaires essentielles à la compréhension des enjeux environnementaux reliés à la protection de la qualité de l’eau. Avec l’équipe du RAPPEL, il a supervisé différents projets qui concernent l’ensemble des sphères liées à la protection des milieux aquatiques, notamment les projets de contrôle du myriophylle à épis.