Les espèces aquatiques exotiques envahissantes (EAEE) sont couramment dénoncées comme problématiques par les usagers des plans d’eau. Que ce soit pour des raisons visuelles, liées aux activités nautiques ou bien écologiques, il est important de comprendre d’où elles viennent, comment elles se propagent et comment ralentir leur progression.

Qu’est-ce qu’une EAEE ?

Les espèces aquatiques exotiques envahissantes (EAEE) sont des végétaux, animaux ou micro-organismes (virus ou bactéries) introduits dans un habitat où elles ne sont pas naturellement présentes. Les EAEE proviennent donc d’autres continents ou de régions très éloignées, et ont été introduites à l’extérieur de leur zone de répartition historique.

Le terme « envahissant » désigne une espèce colonisant de nouveaux sites à un rythme rapide et qui produit des populations dominantes, que ce soit au niveau du couvert végétal, du nombre d’individus ou les deux (Lavoie, 2022). Ces espèces prennent ainsi la place des espèces indigènes et forment des colonies ou des herbiers monospécifiques (formés d’une seule espèce). Les humains contribuent à l’invasion en introduisant l’espèce ou en préparant le terrain à l’envahisseur. Les EAEE sont également connues pour causer différents désagréments aux usagers des plans d’eau.

Chalet prêt d'un herbier de myriophylle à épis

Moules zébrées

Le terme « exotique » (à l’opposé du mot « Indigène ») ne veut pas dire que ces plantes viennent des tropiques, plutôt d’une région éloignée.

Chalet prêt d'un herbier de myriophylle à épis

Herbier de myriophylle à épis

En proliférant, ces espèces constituent une menace pour l’environnement, l’économie ou la société. Par exemple, le myriophylle à épis peut limiter la navigation ou la baignade, ce qui peut avoir une incidence directe sur la valeur des propriétés en bordure du plan d’eau. Une fois le myriophylle introduit, il est pratiquement impossible de l’éradiquer et les méthodes de contrôle sont très coûteuses.

La lutte contre le myriophylle à épis est une des missions que le RAPPEL tient à cœur. Pour en savoir plus sur nos actions prises contre cet envahisseur, consultez notre étude de cas, Myriophylle à épis, innovation face à l’invasion.

Élodée du Canada

Élodée du Canada
(EAE indigène)

EAEE ou EAE ?

Les Espèces Aquatiques Envahissantes (EAE) sont des espèces (animales ou végétales) envahissantes, ou à caractère envahissant. Dans cette catégorie sont incluses les plantes indigènes du Québec pouvant, dans certaines circonstances, envahir des plans d’eau.

Les Espèces Aquatiques Exotiques Envahissantes (EAEE) sont une catégorie d’EAE, mais ne concernent que les espèces (végétales ou animales) venant de régions éloignées.

Moule zébrée sur élodée du Canada

Moule zébrée (EAEE) fixée sur élodée du Canada

Il est intéressant de noter que certaines espèces indigènes d’Amérique du Nord peuvent poser d’énormes problèmes d’envahissement à l’étranger. C’est le cas, par exemple, de l’élodée du Canada, fléau des lacs européens.

À l’inverse, certaines de nos espèces aquatiques exotiques envahissantes (EAEE), comme le myriophylle à épis, sont moins problématiques dans leur pays d’origine qu’au Québec. Tout est une question de la bonne espèce au bon endroit !

Caractéristiques des EAEE

 Un point commun regroupe la majorité des plantes aquatiques : leur prolifération est favorisée par les apports en sédiments et nutriments dans les plans d’eau. Toutefois, lorsqu’une EAEE (végétale ou animale) est présente dans un plan d’eau, elle est davantage favorisée par ces apports. Elle peut ainsi :

  • se reproduire rapidement ;
  • étendre facilement sa distribution dans le plan d’eau ;
  • déloger les autres espèces de plantes ou d’animaux ;
  • envahir le milieu.

 

En plus de son caractère envahissant, la croissance rapide des EAEE est favorisée notamment par l’absence de prédateurs naturels dans ces nouveaux environnements.

Chaque espèce et chaque nouveau plan d’eau étant différent, la rapidité de leur implantation et l’impact de ces espèces varient. Il est cependant certain que les plans d’eau touchés s’en verront affectés si les conditions propices au développement de ces espèces ne sont pas contrôlées.

Herbier de myriophylle à épis

Herbier de myriophylle à épis

Vivipares géorgiennes

L’introduction des envahisseurs exotiques

Pour permettre l’introduction d’une EAEE dans un milieu, la recette est simple : il suffit d’un moyen de transport et d’une destination accueillante. Les EAEE profiteront donc volontiers de tout « covoiturage » offert par les activités humaines, qu’elles soient commerciales ou récréatives. Le tableau suivant résume les principaux vecteurs d’introduction d’une espèce envahissante dans un plan d’eau.

Origine naturelle

Transport par les courants marins, le vent, les animaux, par la Connectivité hydrologique, etc.
Origine Anthropique accidentelle Transport dans les ballasts, cales, sur les coques et l’équipement nautique, etc.
Origine anthropique intentionnelle Introduction d’espèces à valeur esthétique (ornementales),  domestiques ou pour leur intérêt pratique (pêche sportive, Lutte biologique, aménagement, etc.)

 

Malheureusement, l’homme semble être le facteur le plus important d’introduction d’espèces envahissantes dans les plans d’eau, que ce soit en termes de rapidité de propagation ou d’étendue géographique de cet envahissement. En effet, une fois une EAEE introduite dans une région, sa propagation peut être rapidement amplifiée par les activités nautiques. Plusieurs EAEE sont difficiles à voir à l’œil nu et peuvent donc être transportées facilement d’un plan d’eau à l’autre.

Par exemple, utiliser un kayak sur différents plans d’eau durant l’été sans prendre de mesures adéquates peut mener à l’introduction d’EAEE dans les plans d’eau ensuite visités.

Pour en savoir plus sur les mesures à prendre pour protéger les plans d’eau, consultez notre fiche informative traitant du lavage d’embarcations :

Impacts potentiels des EAEE : l’importance d’agir rapidement

 Les impacts des EAEE sont nombreux, qu’ils concernent les écosystèmes aquatiques ou la société. Malheureusement, la difficulté à reconnaître certaines EAEE et la confusion quant au protocole à adopter dans ces situations sont des causes de retard dans le signalement de leur présence.

Plus une EAEE est signalée tôt, plus les interventions pour contrôler cette espèce se mettront en place rapidement et seront efficaces. Inversement, plus le temps s’écoule, plus l’EAEE pourra s’implanter dans ce nouveau milieu, rendant son délogement d’autant plus difficile et menaçant l’écosystème entier.

Voici quelques exemples des impacts possibles des EAEE (tiré de CRRNT, 2013) :

Icône arbre

Environnementaux

    • Prédation ou compétition avec des espèces (dans le cas d’espèces exotiques)
    • Perte d’habitats essentiels pour la faune locale (ex. : frayères)
    • Modification de la chaîne alimentaire
    • Obstacle à la circulation de l’eau
    • Modification des paramètres physico-chimiques de l’eau
    • Transmission de parasites et d’agents pathogènes aux populations indigènes
    • Hybridation avec des espèces indigènes
Icône social

Sociaux

    • Obstacle à la navigation, à la baignade et à la pêche
    • Menace aux emplois liés à l’exploitation d’espèces indigènes et au tourisme
    • Menace à la santé des humains ou aux espèces animales sauvages ou domestiques
Icône argent

Économiques

    • Diminution de la valeur récréotouristique et commerciale des plans d’eau
    • Diminution de la valeur des propriétés riveraines
    • Menace d’une réduction significative de l’assiette fiscale des municipalités de villégiature
    • Dommages aux infrastructures et aux équipements récréatifs et commerciaux (ex. : prises d’eau potable)
    • Coûts importants associés au contrôle des EAEE établies et à la restauration des milieux naturels, souvent assumés par les riverains et instances locales

Le saviez-vous?

La moule zébrée s’accroche solidement aux surfaces se trouvant dans l’eau. Elle sélectionne souvent un endroit à l’abri du soleil et du courant.
Lors du rangement de votre quai, vérifiez la présence de moules zébrées sur les pattes du quai, sous les marches des échelles, sur les blocs de béton, les cordages et les chaînes.Si vous possédez une prise d’eau et que vous la sortez du lac à l’automne, vérifiez aussi attentivement celle-ci.
𝐒𝐨𝐲𝐞𝐳 𝐯𝐢𝐠𝐢𝐥𝐚𝐧𝐭𝐬 — Les moules zébrées peuvent être minuscules !
Découvrez plus de caspules Le saviez-vous? sur notre page Facebook.
Consultez notre dépliant pour apprendre comment les riverains peuvent participer à la détection des moules zébrées.

La lutte contre l’envahissement

Quatre volets sont importants dans la lutte contre les EAE ou EAEE :

  • La sensibilisation : Éduquer les usagers des plans d’eau aux risques liés aux espèces envahissantes et aux moyens connus pour éviter la propagation.
  • La prévention : Nettoyer les embarcations et le matériel utilisé lors des activités nautiques.
  • La détection rapide : Observer son lac, se renseigner et contacter les services concernés lors de l’observation d’une espèce inhabituelle potentiellement envahissante.
  • Le contrôle : Mettre en place des moyens à l’aide de services spécialisés pour essayer de diminuer la présence d’une EAEE dans son plan d’eau.

Attention : Il est important de réaliser les mesures de contrôle des EAEE après établissement d’un diagnostic professionnel et avec l’aide de services spécialisés. Certaines interventions individuelles peuvent, au contraire, aggraver la situation par manque de connaissances.

Sensibilisation par les réseaux sociaux

Exemple de sensibilisation :
Publications sur les réseaux sociaux

Jet d'eau sur chaloupe

Exemple de prévention :
Lavage d’embarcation

Petite naïade

Exemple de détection :
Signalement de la présence de nouvelles EAEE (petite naïade)

Exemple de contrôle :
Pose de toiles de jute

Malgré tous les efforts menés dans le contrôle, il faut savoir qu’une fois une EAEE implantée dans un milieu, il est presque impossible de l’éradiquer complètement. Contrôler son développement est néanmoins nécessaire pour limiter les impacts écologiques, sociaux et économiques mentionnés plus haut. Les méthodes de contrôle sont cependant coûteuses. Le meilleur moyen de se protéger des EAEE réside donc dans la sensibilisation et la prévention !

Adopter les bons comportements pour réduire l’introduction des EAEE, comme laver son embarcation, est ainsi la solution idéale pour lutter contre ces espèces avant qu’elles n’envahissent d’autres plans d’eau.

plante aquatique

Les plantes aquatiques exotiques envahissantes 

En savoir plus sur la faune aquatique exotique envahissante  

Dans cette section, vous retrouverez quelques questions courantes liées à la gestion des plantes aquatiques exotiques envahissantes (PAEE). Retrouvez également les PAEE les plus mentionnées au Québec.

Pourquoi ne faut-il pas arracher les plantes aquatiques ?

Tout d’abord, les plantes aquatiques ne sont pas toutes à diaboliser ! Nos plantes indigènes sont en effet centrales à la vie des écosystèmes. De plus, plusieurs problèmes peuvent découler de l’arrachage de plantes envahissantes effectué de la mauvaise façon et sans consultation auprès de spécialistes, notamment :

  • Faciliter la dispersion des espèces envahissantes ;
  • Perturber l’habitat aquatique ;
  • Ne pas empêcher une future repousse ;
  • Provoquer une croissance accrue des algues ;
  • Ne pas régler le problème à la source.

Pour toute intervention sur les plantes aquatiques, demandez conseil à des spécialistes.

Comment limiter la prolifération des plantes aquatiques ?

Réduire les apports en nutriments et en sédiments aux plans d’eau est le meilleur moyen de régler les problèmes d’envahissement par les plantes aquatiques à la source. Commencez par faire attention à la bonne santé des bandes riveraines, au contrôle de l’érosion, etc.

Pour en savoir plus sur les méthodes à adopter en amont des plans d’eau pour les protéger, consultez notre guide portant sur les bonnes pratiques à mettre en place dans le bassin versant.

Quelques exemples de plantes aquatiques exotiques envahissantes répertoriées au Québec :

Le myriophylle à épis (Myriophyllum spicatum)

Plante exotique originaire d’Europe

Historique d’introduction : Transport involontaire et Aquariophilie

Habitat de préférence : Eaux calmes

Impacts : Nuisance à la navigation, la baignade, etc.

Propagation : Fragments se déplaçant avec le courant, transport dans les embarcations et le matériel nautique

Plus d’informations sur le site Web du MELCCFP

Myriophylle à épis
Petite naïade

La petite naïade (Najas minor)

Plante exotique originaire d’Europe

Historique d’introduction : Transport involontaire ?

Habitat de préférence : Eaux stagnantes

Impacts : Altération et dégradation de l’habitat de la faune et la flore indigène, nuisance des activités récréatives

Propagation : Fragments se déplaçant avec le courant, transport dans les embarcations et le matériel nautique

Plus d’informations sur le site Web du MELCCFP

Le potamot crépu (Potamogeton crispus)

Plante exotique originaire d’Eurasie

Historique d’introduction : Aquariophilie et pisciculture ?

Habitat de préférence : Eaux calmes

Impacts : Altération et dégradation de l’habitat de la faune et la flore indigène, nuisance des activités récréatives

Propagation : Boutures s’enracinant à proximité, transport dans les embarcations et le matériel nautique

Plus d’informations sur le site Web du gouvernement du Nouveau-Bunswick

Potamot crépu

Quelques exemples de plantes terrestres exotiques envahissantes pouvant croître en milieux humides répertoriées au Québec 

Berce du Caucase

La berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum)

Plante exotique originaire d’Eurasie

Historique d’introduction : Horticulture

Habitat de préférence : Milieux humides et perturbés le long des berges, des fossés, des prés, des terrains vagues des routes et des voies ferrées

Impacts : Plante toxique au contact

Propagation : Dispersion des graines

Plus d’informations sur le site Web du MELCCFP

La renouée du Japon (Reynoutria japonica)

Plante exotique originaire d’Asie de l’Est

Historique d’introduction : Horticulture

Habitat de préférence : Abords des rives, des friches, des jardins et des bords de routes et voies ferrées

Impacts : Diminution de la biodiversité, érosion des rives, modification chimique du sol, limitation de l’accès aux rives

Propagation : Formation de fragments qui peuvent produire de nouveaux plants

Plus d’informations sur le site Web du MELCCFP

Renouée du Japon
Roseau commun

Le roseau commun ou phragmite (Phragmites australis subsp. australis)

Plante exotique originaire d’Eurasie

Historique d’introduction : Transport involontaire ?

Habitat de préférence : Abords des cours d’eau et lacs, des fossés, des marais et des prairies humides

Impacts : Diminution de la biodiversité, modification de la structure du sol et des mouvements d’eau

Propagation : Dispersion des graines par le vent et l’eau

Plus d’informations sur le site Web du MELCCFP

Vous voulez en savoir plus sur la lutte au roseau commun ? Consultez notre étude de cas portant sur nos travaux à l’île aux Grues, Roseau commun : Contrôler un envahisseur tenace dans un lieu difficile d’accès.

Carpe koi

La faune aquatique exotique envahissante 

En savoir plus sur les plantes aquatiques exotiques envahissantes ↑

Dans cette section, vous retrouverez quelques questions courantes liées au contrôle de la faune aquatique exotique envahissante. Retrouvez également les espèces les plus mentionnées au Québec.

D’où viennent les espèces animales exotiques envahissantes ?

Tout comme pour les plantes aquatiques envahissantes, l’introduction d’espèces fauniques envahissantes a été favorisée par l’augmentation des échanges commerciaux. Malheureusement, la plupart de ces espèces ont donc été introduites par l’humain, de façon accidentelle ou intentionnelle.

On peut lister les causes d’introduction suivantes :

  • Utilisation d’une espèce pour contrôler la population d’une autre espèce (ex. : crevette rouge sang) ;
  • Libération illégale d’animaux de compagnie, d’espèces chassées ou pêchées (ex. : poisson rouge, crapet vert) ;
  • Évasion d’espèces en captivité (ex. : vivipare chinoise, crabe chinois à mitaines) ;
  • Transport involontaire (ex. : cladocère épineux, gobie à taches noires).

Comment lutter contre la faune aquatique exotique envahissante ?

Le lavage des embarcations permet d’éviter le transport des animaux accrochés au matériel nautique et de retirer les organismes présents dans les réservoirs d’eau (vivier, glacières, etc.). Il est également important de ne pas remettre à l’eau les organismes aquatiques provenant d’un autre plan d’eau, qu’ils soient vivants ou morts, même si c’est un beau poisson !

Consultez les réglementations sur la pêche et les poissons-appâts pour tout connaître sur les méthodes évitant l’introduction d’espèces envahissantes dans un plan d’eau.

Quelques exemples d’espèces fauniques aquatiques exotiques envahissantes répertoriées au Québec 

Le carassin ou poisson rouge (Carassius auratus)

Poisson exotique originaire d’Asie

Historique d’introduction : Aquariophilie

Habitat de préférence : Plans d’eau calmes, fonds meubles et végétation dense

Impacts : Diminution de la biodiversité, et hybridation

Propagation : Pêche, transport et connectivité hydrologique

Plus d’informations sur le site Web de la Ville de Sherbrooke

Roseau commun
Cladocère épineux

© teresap – Licence CC BY-NC 

Le cladocère épineux (Bythotrephes longimanus)

Zooplancton exotique originaire d’Europe

Historique d’introduction : Transport involontaire

Habitat de préférence : Lacs profonds à l’eau fraîche

Impacts : Modification de la chaîne alimentaire

Propagation : Mouvements d’eau naturels, transport dans les réserves d’eau et fixation au matériel nautique

Plus d’informations sur le site Web du MELCCFP

L’écrevisse à taches rouges (Orconectes rusticus)

Crustacé exotique originaire des États-Unis

Historique d’introduction : Transport involontaire et aquariophilie

Habitat de préférence : Plans d’eau et cours d’eau au fond rocheux, sableux ou chargés en sédiments

Impacts : Compétition agressive avec les espèces indigènes, modifications de l’écosystème et diminution de la biodiversité

Propagation : Pêche, transport et connectivité hydrologique

Plus d’informations sur le site Web du MELCCFP

Écrevisse à tâches rouges

© Doug Watkinson, Fisheries and Oceans Canada

Méduse d'eau douce

La méduse d’eau douce (Craspedacusta sowerbyi)

Méduse exotique originaire d’Asie de l’Est

Historique d’introduction : Transport involontaire

Habitat de préférence : Eaux calmes et sans courant

Impacts : Nuisance à la baignade, mais non toxique

Propagation : Transport dans les réserves d’eau

Plus d’informations sur le site Web du COBALI

La moule quagga (Dreissena bugensis)

Mollusque exotique originaire d’Europe

Historique d’introduction : Transport involontaire

Habitat de préférence : Plans d’eau profonds et cours d’eau à faible débit, substrat rocheux, sablonneux, vaseux et dense en végétaux

Impacts : Modification des écosystèmes, obstruction et dommages aux systèmes hydrauliques (prises d’eau potable) et dommages aux embarcations

Propagation : Dérive des larves avec le courant et transport dans les réserves d’eau ; fixation des adultes aux embarcations, au matériel nautique et aux plantes aquatiques pouvant être transportées

Plus d’informations sur le site Web du MELCCFP

Moule quagga

© Tyler Christensen – Licence CC BY-NC 

Moule zébrée

La moule zébrée (Dreissena polymorpha)

Mollusque exotique originaire d’Europe

Historique d’introduction : Transport involontaire

Habitat de préférence : Plans d’eau et cours d’eau à faible débit, taux de calcium minimal de 12 mg/L, substrat rocheux, sablonneux et dense en végétaux

Impacts : Obstruction et dommages aux systèmes hydrauliques (prises d’eau potable) et dommages aux embarcations

Propagation : Dérive des larves avec le courant et transport dans les réserves d’eau ; fixation des adultes aux embarcations, au matériel nautique et aux plantes aquatiques pouvant être transportées

Téléchargez le dépliant de surveillance pour les riverains.

Plus d’informations sur le site Web du MELCCFP

La tanche (Tinca tinca)

Poisson exotique originaire d’Europe et d’Asie

Historique d’introduction : Pêche sportive

Habitat de préférence : Plans d’eau et rivières calmes, fonds vaseux et végétation dense

Impacts : Compétition avec les espèces indigènes et transport de parasites

Propagation : Pêche, transport et connectivité hydrologique

Plus d’informations sur le site Web du MELCCFP

Méduse d'eau douce
Tortue à oreilles rouges

La tortue à oreilles rouges (Trachemys scripta elegans)

Reptile exotique originaire des États-Unis

Historique d’introduction : Aquariophilie

Habitat de préférence : Plans d’eau et rivières calmes, présence de perchoirs (roches, bois)

Impacts : Compétition avec les espèces indigènes et diminution de la biodiversité

Propagation : Transport et connectivité hydrologique

Plus d’informations sur le site Web du MELCCFP

La vivipare chinoise (Cipangopaludina chinensis)

Mollusque exotique originaire d’Asie de l’Est

Historique d’introduction : Aquariophilie et alimentation

Habitat de préférence : Vastes plans d’eau et cours d’eau à faible débit, fonds boueux ou chargés en sédiments

Impacts : Compétition avec les espèces indigènes, diminution de la biodiversité et altération de la qualité de l’eau

Propagation : Dérive des larves avec le courant et transport dans les réserves d’eau ; fixation des adultes aux embarcations, au matériel nautique et aux plantes aquatiques pouvant être transportées

Plus d’informations sur le site Web du MELCCFP

Méduse d'eau douce
Vivipare géorgienne

La vivipare géorgienne (Viviparus georgianus)

Mollusque exotique originaire du sud-est des États-Unis

Historique d’introduction : Aquariophilie

Habitat de préférence : Vastes plans d’eau et cours d’eau à faible débit, fonds boueux ou chargés en sédiments

Impacts : Compétition avec les espèces indigènes, diminution de la biodiversité et altération de la qualité de l’eau

Propagation : Dérive des larves avec le courant et transport dans les réserves d’eau ; fixation des adultes aux embarcations, au matériel nautique et aux plantes aquatiques pouvant être transportées

Ressources supplémentaires

Retrouvez la liste des espèces exotiques envahissantes sur le site Web du gouvernement du Québec et le site Web de Pêches et Océans Canada.

Vous êtes en présence d’une espèce exotique envahissante ? Déclarez-la sur Sentinelle ou contactez directement le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).

Le lavage des embarcations et équipements nautiques est un méthode de présention des EAEE éprouvées. Découvrez notre Guide d’implantation de station de lavage et notre fiche sur le lavage d’embarcation!

Cette fiche informative est disponible en format PDF imprimable, seulement pour les membres de notre coopérative. Déposez une demande pour y avoir accès!

Vous souhaitez obtenir de l’aide dans le contrôle des plantes aquatiques envahissantes ? Faites appel à nos spécialistes !

Références

Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre (2022). La méduse d’eau douce. [En ligne : https://cobali.org/wp-content/uploads/2016/11/M%C3%A9duses-deau-douce.pdf]

Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire (2013). Contrôle des espèces aquatiques envahissantes par des stations de lavage de bateau en Abitibi-Témiscamingue. [En ligne : https://obvt.ca/fichiers/juin2014_CRRNT_EspeceAqua-envahissantes_FINAL.pdfhttps://obvt.ca/fichiers/juin2014_CRRNT_EspeceAqua-envahissantes_FINAL.pdf]

Gouvernement du Nouveau-Brunswick (2022). Renseignements généraux sur la pêche et la faune. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick. [En ligne : https://www2.gnb.ca/content/gnb/fr/ministeres/der/peche-faune/content/info-general.html]

Gouvernement du Québec (2022). Gestion des espèces exotiques envahissantes animales. Gouvernement du Québec. [En ligne : https://www.quebec.ca/agriculture-environnement-et-ressources-naturelles/faune/gestion-faune-habitats-fauniques/gestion-especes-exotiques-envahissantes-animales]

Lavoie, Claude. (2022). 40 autres plantes envahissantes : Protéger la nature aujourd’hui et demain. Québec : Les publications du Québec. ISBN 9782551267736

Lavoie, Claude. (2019). 50 Plantes envahissantes : Protéger la nature et l’agriculture. Québec : Les publications du Québec. ISBN 9782551263905

Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (2022). Espèces exotiques envahissantes (EEE). Gouvernement du Québec. [En ligne : https://www.environnement.gouv.qc.ca/biodiversite/especes-exotiques-envahissantes/index.asp]

Pêche et Océans Canada (2022). À propos des espèces aquatiques envahissantes. Canada. [En ligne : https://www.dfo-mpo.gc.ca/species-especes/ais-eae/about-sur/index-fra.html]

RAPPEL (2021). Guide d’implantation de station de lavage (Édition 2021). RAPPEL. [En ligne : https://rappel.qc.ca/guides-didactiques/guide-station-lavage/]

National Estuarine and Marine Exotic Species Information System (2022). Viviparus georgianus. Smithsonian Environmental Research Center. [En ligne : https://invasions.si.edu/nemesis/species_summary/70307]

United States Geological Survey (2022). Craspedacusta sowerbyi. U.S. Department of the Interior. [En ligne : https://nas.er.usgs.gov/queries/factsheet.aspx?SpeciesID=1068]

Ville de Sherbrooke (2022). Espèces envahissantes et indésirables. Ville de Sherbrooke. [En ligne : https://www.sherbrooke.ca/fr/services-a-la-population/environnement/milieux-naturels-et-biodiversite/especes-envahissantes-et-indesirables]